10+2 Comme on pouvait s'en douter, le retour en bus n'a pas été de tout repos. Départ 22h10 arrivée 8h20, j'ai assité à tous les arrêts. Avant la frontière déjà Lloret de Mar, la Jonquera, Perpignan, Carcassonne, Toulouse, Agen et j'en passe. Plus le contrôle des identitées par les 2 douanes, et les arrêts divers. Pas de toilettes dans le bus, pas de port USB à disposition et ma place au premier rang condamnée. Pas terrible le voyage.
A l'arrivée, remontage du vélo et trajet jusqu'à la maison. Matinée à dormir (enfin) puis rangement dans l'après-midi. Voilà, c'est fin 😪
Que reste-t-il :
Des efforts effectués . Ces voyages ne sont pas de tout repos. Celui-là je l'avais prévu gratiné, il l'a été. Les 2 étapes courtes dans les Pyrénées ont été difficiles, mais justement proportionnées. Par contre la météo et les séances de "pousser de vélo" m'ont tué. Mais quand on aime çà... Ce n'est pas de la balade découverte, faire les châteaux de la Loire, le Périgord ou autre, 50km par jour, s'arrêter pour les visites, c'était pas mon objectif. Surtout, il faudrait avoir du temps. Partir un mois, ne rien réserver. Ce sera pour plus tard peut-être.
Les gensssss . Toutes ces personnes croisées, échangé un regard, 2 mots ou une conversation. Les cyclistes qui resteront annonymes, voyageurs ou sportifs d'un jour. Ceux qui saluent et ceux qui vous doublent sans un mot.
Ma petite Espagnole croisée le long du canal. Trop chou et tellement de circonstance.
Machin (75ans) rencontré devant un cimetière dans le Gers, venu voir ses parents. "Ah, çà fait plaisir de rencontrer quelqu'un à qui parler". Et puis il m'a racconté toutes les histoires de village," Ah, les mecs, tous des cons". "Ah et puis les femmes, que des prétentieuses". "Et les avions qui tournent autour du village et qui lachent des tiques et des maladies pour faire travailler les laboratoires".
L'autre machin (60 ans bien tappé). Croisé dans la même côte. Un physique "local" (des mains comme çà ) mais qui pratique le cyclisme et a récemment relié la Charnte en une journée. 270km, parti à 5h00, arrivé à 21h00.
Valérie à la pharmacie de Chalabre avec son employée, une bonne partie de rigolade !
Mon copain Belge qui effectuait la transhumance des chevaux et qui avait depuis les Ardennes, rejoint Nice.... à vélo électrique. Super sympa. Je crois lui avoir donné envie de repartir à vélo.
Le gérant du camping à Roquefeuil, l'hôtelier Catalan, Félix et Martina pour leur café du dernier jour, les 2 canadiens complètement improbables croisés sur les sentiers Catalans...
Et puis, et puis, tous les autres....
Les paysages . Malgrè sa monotonie, le canal, ses allées de platanes, les écluses, les plaines agricoles, offrent de superbes vues.
Le Gers. Enfin, la campagne vallonnée quoi. Au printemps, c'est une explosion de couleurs et de senteurs. Mon seul regret, je n'ai pas trouvé les villages et maisons choupidous du Lot ou du Tarn.
La haute montagne. Mais là c'est une évidence.
Les villages et habitations catalanes de montagne. Tout de pierre ocre. Du solide comme les gens de là haut. Enfin sur la dernière étape, la route à flanc de coteaux. Superbe !
Les impressions . Sentiment de liberté, ne rien avoir à penser que l'essentiel : pédaler, manger, boire, dormir (et vous également qui me prenez beaucoup de temps). Certainement un peu égoiste, on fait pas une vie avec ça.
Tous ces petits moments forts : traverser un tunnel en descente dans la pénombre sans voir où poser la roue. Seul, perdu dans la montagne, rien autour, un orage qui menace et les loups et les ours et l'accident..... et puis rien de tout ça. Une descente de 10 km au petit matin, soleil levant, dans les sous bois, des jambes de feu et à chaque virage une vue plus magnifique..... quel pied !
Enfin, faire quelque chose, qui remplit la hotte à souvenirs tant qu'il est encore temps.
Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout (sic).